Accueil A la une FTF – La FIFA décide de créer un comité de normalisation : Sur fond de tractations et de surenchères

FTF – La FIFA décide de créer un comité de normalisation : Sur fond de tractations et de surenchères

 

C’est le flou total même si le communiqué de la Fifa détermine les prérogatives de ce nouveau comité de normalisation. La course est lancée pour prendre une place, mais la Fifa passera au peigne fin toutes les candidatures.

Le communiqué de la Fifa, qui appelle à créer un comité de normalisation pour gérer la période transitoire à la FTF et pour tenir les élections, résume en quelques mots l’état pitoyable et sensible de la FTF.

Un communiqué qui vient après plus d’une semaine de la fin de la date butoir du 15 juillet, dernier jour du comité sortant (et non regretté) de Wassef Jelaïel. Pourquoi ce retard du conseil de la Fifa qui savait bien qu’il y aurait un vide à l’instance fédérale? Tout simplement parce que les dessous de ce dossier sont tumultueux et complexes. La Fifa n’a pas voulu prolonger le mandat de Wassef Jelaïel et son bureau sortant, vu que ce dernier a échoué lamentablement à tenir des élections à deux reprises, et que lui-même fait tout pour gagner les prochaines élections. Ça se voit bien que pour donner une image crédible des prochaines élections, la Fifa a voulu changer les règles du jeu : un comité de normalisation qui aide la FTF à «sortir de sa crise» et à tenir des élections selon un nouveau «code électoral». Ceci en évitant de mettre des gens impliqués de près ou de loin dans les futures élections. Et selon nos sources, la Fifa (en compagnie de la CAF) a mené une longue bataille avec le ministère des Sports qui a voulu imposer quelques noms (appartenant en grande partie au triste décor sportif d’avant 2011 et ces personnages qui servaient le régime et ses caprices au détriment du sport et des sportifs !). La Fifa, qui sait sûrement à travers ses antennes tout ce qui se passe et qui se prépare, a tenu bon et a préféré prendre tout son temps. La feuille de route proposée, même si pas assez détaillée, propose des missions et des étapes claires.

Un comité de normalisation de 5 mois

La Fifa, en attendant de connaître le nom des membres de ce comité de normalisation (une sélection fine et exigeante en vue), va constituer un comité pour un mandat de 5 mois. Ce comité aura pour mission principale de tenir des élections, mais selon un nouveau code électoral. C’est là toute la nuance. Ce comité de normalisation, qui va, bien sûr, gérer les affaires quotidiennes, aura une mission de remise à niveau statutaire. Il va y avoir de nouveaux statuts de la FTF qui vont, bien sûr, aboutir sur un nouveau code électoral, le cadre de ces nouvelles élections. Les anciens règlements électoraux vont être abolis, puisqu’ils sont restrictifs et taillés sur mesure pour certaines personnes. Et puis, la Fifa lance un certain avertissement (ultimatum) en précisant que «le mandat du comité de normalisation court jusqu’à ce que ce dernier mène à bien les tâches qui lui sont confiées quoi qu’il en soit jusqu’au 31 janvier 2025 au plus tard». Donc, et si l’on analyse cette affirmation, il y aura une assemblée extraordinaire pour modifier les statuts et donc le code électoral, en premier lieu les règles d’éligibilité. Il y aura 5 mois seulement et pas un jour de plus pour tout finir et investir un nouveau bureau fédéral. Une course contre la montre surtout pour trouver des membres expérimentés, compétents, transparents et à vocation juridique pour achever ce chantier électoral.

Des candidatures, il y en a

A présent, beaucoup de spéculations se font, beaucoup de bruits dans les rouages de l’instance fédérale après ce communiqué de la Fifa. Et justement, on a hâte de connaître les noms qui vont être désignés après le rejet de plusieurs candidatures. La Fifa a stipulé clairement qu’elle va coordonner avec la CAF dans ce dossier. Le partie tunisienne est exclue, même si, dans les coulisses, plusieurs personnages et ex-dirigeants sont contactés par la Fifa et la CAF pour tâter le terrain et se faire une idée.

Le choix ne va pas être aisé, d’autant que le facteur temps presse et urge. Celle ou celui qui va présider ce comité de normalisation n’aura pas le luxe de travailler en sérénité ni lui ni les membres. Il n’aura pas, non plus, le bras long, parce que changer un système électoral qui a servi pendant plus de 10 ans n’est pas une chose simple. Les prochains jours s’annoncent mouvementés et pleins de décisions concrètes à ce sujet. Ce sera dans une ambiance de tractations et de jeu de coulisses.

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